Lincio Family - Swiss Branch
En guise d'introduction ...
Quoi de plus naturel en somme que de se pencher sur les origines de sa famille !
Discipline nécessitant avant tout du temps, rempli par des recherches documentaires à l'infini, des inventaires, un bon réseau de relations, les nombreux recoupements à faire, la généalogie permet de retrouver ses racines en étudiant aussi l'évolution d'une famille dans son développement et dans l'évolution de ses différentes branches apparues au cours des siècles. La tâche est certes considérable, mais le travail est aussi simplifié maintenant par les divers éléments que l'on peut trouver sur des sites généalogiques en ligne et les conctacts que l'on peut établir avec d'autres chercheurs ou de lointains cousins. Avec la patience requise, on est toujours récompensé par la découverte d'anecdotes, du peit fait saillant, d'ancêtres inconnus en ligne directe ou colatérale, de cousinages oubliés, du devenir de cousins perdus de vue, enfin tout ce que peut laisser entrevoir l'étude de la généalogie d'une famille, qui s'étend au fur et à mesure de son accroissement dans le temps et dans l'espace.
Telle est la vocation de ce site, que j'ai tenté de centrer pour l'essentiel aux branches de la famille Lincio qui se sont établies durablement en Suisse.
Des arbres généologiques (que je ne reproduirai pas ici) sont en ligne sur le web permettant de découvrir les membres des différents branches composant la famille.
Je dédie ce site à la mémoire de tous les exilés Lincio au cours des siècles dans des pays voisins ou au-delà des mers !
Bonne lecture et bon parcours dans le site !
Le webmaistre, Pascal Lincio, A.D.MMXXII
Association des Varzesi en Suisse
Constituée à Chexbres le 18 septembre 1898 par quelques représentants de familles de Varzo émigrées en Suisse romande, cette association a été dissoute en 1952. Elle poursuivait notamment le but d'envoyer au décès de tous les ressortissants des communes de Varzo et de Trasquera, ainsi que les personnes de nationalité italienne qui auront épousé une ressortissante de ces communes, domiciliés dans la Suisse française et âgés au moins d'un an, une couronne mortuaire.
Elle fondait également une Caisse de prévoyance destinée à venir en aide à tous les ressortissants des mêmes lieux et domicile, ainsi qu'à leur famille, qui, par suite de circonstances indépendantes de leur volonté, auraient besoin d'un secours. Forte d'une centaine de membres en 1906, un des premiers voyages proposés fut de prendre le train de la nouvelle ligne du Simplon pour se rendre à Varzo.
Malheureusement, avec l'érosion des membres, un comité provisoire chargé d'examiner la dissolution de l'association fut désigné à l'assemblée de juin 1952.
Ce comité ne put que prendre acte de la décision manifestée par bulletin, dont le dépouillement conduisait à la dissolution de l'association ( 33 votes positifs sur un total de 54 émis). Conformément aux statuts (art.13) le capital restant fut réparti et distribué entre l'hôpital cantonal de Lausanne et l'hôpital de Varzo.
En 1984, à l'initiative d'un comité provisoire composé de descendants de familles d'émigrés Varzesi, une nouvelle association, dénommée "I Dvaroï" , a été constituée pour resserer les liens entre les familles émigrées de Varzo en Suisse romande. La première convocation à l'assemblée constitutive invitait les nouveaux membres à se retrouver à la Casa communale de Varzo le samedi 25 mai 1985, avec la nomination d'un comité. (voir les documents contenus dans le site).
Municipio de Varzo
La tour médiévale de Varzo (au rez, le restaurant "Derna")
Les origines : Varzo, en Ossola (VCO)
La vue de Varzo ci-dessus est tirée d'un tableau peint en 1896 par l'artiste anglais F. Ashton. A l'exception des infrastructures ferroviaires et routières construites au cours du XXe siècle, l'aspect général n'a en fait pas beaucoup changé en 100 ans ! Surplombant la route du Simplon, on reconnaît au fond à gauche l'église de Trasquera qui domine le Val Divedro et le clocher de l'église San Giorgio de Varzo avec ses nombreuses fractions étalées au pied des montagnes.
Située au débouché Sud du Simplon, là où la vallée s'élargit, Varzo ("Varsch" en patois local, le dvarun, "Daveders" en allemand), s'étend sur 97 km2 et compte environ 2'100 habitants. Cela lui valut de jouer le rôle d'étape sur la route du Simplon pour les marchands et les voyageurs. Elle se situe à une limite naturelle géographique entre une population de culture latine et une population de culture alémanique. Durant tout le Moyen-âge, Varzo eut à subir les invasions fréquentes et aussi l'occupation militaire durant quelques années de la part de ses voisins directs du Valais, alliés à des troupes des cantons suisses de l'époque. La frontière actuelle de Gondo (Rüden) se stabilise enfin au cours du XVIe siècle, après la bataille de Crevola (28 avril 1487 - défaite des suisses des VIII cantons), par accord entre le duc de Milan et l'évêque de Sion. A noter qu'à Varzo, était aussi reconnu une colonie de 100 hommes provenant du côté alémanique (Patrisani).
Pour des raisons qui tiennent tant à des critères démographiques qu'économiques, l'Ossola jusqu'au Lac Majeur constitue une terre d'émigration depuis des siècles; ses habitants allaient "chercher fortune" ailleurs. On parlait alors au Moyen-âge de "lombards", lorsque l'on voulait qualifier les expatriés de cette région. Ceux de Varzo étaient désignés dans les registres comme provenant de la "paroisse de San Giorgio", entité administrative à rattachement religieux, remplacée dans les siècles suivants par le rattachement à la commune (rattachement civil).
Ben que se poursuivant tout au long des siècles, je distinguerai, pour l'esssentiel deux grands courants historiques d'émigration :
1. Emigration intervenue fin XVe - début XVI e siécles à destination de Lutry : cette émigration a été mise en lumière dans une étude historique menée en 2005 par M. Jean-Pierre Bastian, professeur à l'Université de Strasbourg et archiviste de Lutry, sur la provenance des nouveaux bourgeois de Lutry durant la première moité du XVIe siècle. Ses recherches recensent un gand nombre de familles originaires de la "paroisse Saint-Georges du Dèvero", en Ossola, qui se sont exilées dans le courant des XVe et XVIe siècles à destination de l'actuel Lavaux, dans le but de repeupler la région qui avait été décimée par des épidémies de peste. L'auteur postule d'ailleurs que plusieurs familles de Lavaux portent des noms qui dérivent de patronymes originels de Varzo. Il cite en particulier : Patient (1480), Darguerolaz (1475,1497, 1506) et Jorgoz (1497), à Lutry, ainsi que Antoine Davel en 1490, Wuillermin Lin en 1502 (peut-être lointain ancêtre Lincio avec un patronyme raccourci...), Decastel en 1503, Monnet et Jequoz en 1505, Carcaniolaz en 1509, Malliot, Jacques Pioulin en 1511, Denguisyz en 1512 et Dalgrilsyet en 1518, Pierre Bujard en 1525. Petit clin d'oeil à notre ami éditeur Eric Caboussat, éditions Cabedita, à Bière, je terminerai par les descendants du maçon Georges Gabusat, signalé à Lutry dès 1487, dont le fils est désigné aussi bien comme Jean Gabusat que comme Jean Lombard alias Gabusat que comme Jean Lombard (ACL Bleu A1 1529, fol. 5) . La graphie de ces patronymes illustre la complexité des recherches.
2. Emigration intervenue au cours du XIXe siècle : émigration de grande ampleur intervenue dans la première moitié du XIXe siècle avec des établissements durables en Suisse romande, France (Paris, Marseille, Savoie, Bourgogne), Etats-Unis d'Amérique, Argentine, Brésil, et en particulier à destination du canton de Vaud (Nord, Broye et arc lémanique), où l'on retrouve nombre de commerces fondés à cette époque par des exilés de Varzo : Gavaggio, à Vallorbe (1840), Vevey et Cully, Giovanna, à Vevey, Pavarin à Granges et Moudon, Plino et Velati à Granges, Chiappone et Dresco à Payerne, Domenighetti, à Moudon, Pletti à Mézières, Orbe et Nyon, Francina à Nyon, Fame à Oron, Alvazzi, Caramello, Tavelli, Castelli, Cuccini, Salina, Gatti, Casagrande, Ciocca, Mazzuri, Benetti, Allasia, Scatta, Gentinetta, Storno et tant d'autres qu'il serait dificile d'ennumérer ici. C'est à ce courant d'émigation que se rattache la famille Lincio, que l'on retrouve à Lausanne, Begnins, Oron et Payerne, mais également à Monthey (VS) et Aubonne. Toutes ces familles, plus ou moins apparentées entre elles, composaient un réseau important de Varzesi qui a contribué à l'essor du canton de Vaud. Le nombre important de leurs représentants a conduit à la constitution de l' "'association des Varzesi en Suisse" en 1898. Pour ce qui est de la nature de leur activité, nous constatons qu'il s'agit pour la plupart de négociants (épicerie, quincaillerie, fers, tissus), mais aussi de potiers en étain (une de leur activités historiques) ou encore d'artisans (ferblantiers). En revanche peu ou pas d'entrepreneurs en génie civil ou du second oeuvre, que l'on retrouve plutôt chez les émigrés italiens de l'Ossola inférieure (Vogogna) ou de la région du Lac Majeur. La localité de Varzo conserve un nombre important de maisons édifiées par des expatriés de Varzo, lesquels, jusqu'au milieu du XXe siècle, venaient y passer leurs vacances ou y finir leurs jours. Autre temps, autre moeurs, plusieurs d'entre elles ont été revendues depuis lors par les descendants de ces familles ou sont mises en vente ! Un voyage sur place suffit à s'en convaincre rapidement en ce début de XXIe siècle !
Créé dans une première version en 2004 sur la base d'éléments remontant au début du XIXème siècle pour l'essentiel, et complétés ultérieurement, ce site, a pour but de retracer l'histoire de la famille Lincio, originaire de Varzo (Ossola, Italie, au pied du Simplon), laquelle, à l'image de nombre d'autres familles de cette région, prit part aux mouvements d'émigration au cours des siècles dans d'autres régions d'Italie ou d'autres pays (France et Suisse). L'autre objectif est celui de recenser les différentes branches établies ici et là au cours des siècles, plus particulièrement en Suisse, où différentes branches de cette famille ont acquis successivement les bourgeoisies de Brenles en 1923, de Begnins en 1931 et d'Aubonne en 1956.
Parti des éléments connus sur ma branche directe, j'ai eu l'opportunité de rencontrer au début des années 2000 un lointain cousin à 7 générations, Adriano Lincio, aussi intéressé par la généalogie de notre famille. Ce dernier, domicilié près de Milan, a conservé des liens historiques avec Varzo, où il possède une maison dans la fraction de Piaggio. Ensemble et aussi avec l'aide de son fils, Fausto Lincio, entré dans les ordres, nous avons mis nos recherches en commun pour tenter de retrouver l'ancêtre commun. J'ai également approché l'abbé Manzini, qui fut curé de Menières(FR), ainsi que les membres de la famille Lincio de Brenles, et aussi les Archives cantonales vaudoises, soit autant de sources qui ont permis la poursuite de recherches actives. La collaboration fut trés porteuse, puisqu'ainsi, nous sommes enfin parvenus vers 2010 à retrouver l'ancêtre commun à 10 générations, soit un certain Domenico Lincio, domicilié à Varzo et né vraisemblablement dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il épousa une certaine Antonia Lincio. Ce couple est à la base de la descendance de tous les membres de la famille Lincio recensés à ce jour.
Les recherches se poursuivent mais s'avèrent désormais plus difficile pour remonter plus loin dans le temps !
Le webmaistre
Pascal Lincio, juin 2022
Gaspard Stockalper, le "roi du Simplon"
(1609-1691)
NIL SOLIDUM - NISI SOLUM
Féru d'histoire, le webmaistre ne pouvait rester insensible au parcours de ce personnage qui a marqué l'histoire du Valais et qui fit ériger de nombreux édifices qui jalonnent la route du Simplon (Alte Spittel, Suste à "In Aebi", Stockalperturm à Gondo), outre l'impressionnante bâtisse du château de Brigue.
Homme de culture, grand commerçant annobli et homme politique avisé, il marqua son siècle par son ascension sociale, mais connut également une chute qui le força à s'exiler à Domodossola durant 6 années.
Possédant des biens immobiliers à la fois en Suisse et dans l'Ossola, Il a probablement employé nombre de familles de Varzo dans ses différentes entreprises (exploitation de mines d'or et d'argent, transport muletier à travers le Simplon, etc.).
Ce plan du territoire de la commune de Varzo illustre les nombreuses fractions existantes. Partant du centre historique du village, on note l'existence des fractions de "Piagio" et de "Lincio", au-dessus de laquelle se situe l'église de San Carlo Borromeo, édifiée dans le courant du XVIIIe siècle.
C'est essentiellement de ces deux fractions que proviennent la plupart des membres de la famille Lincio que l'on trouve mentionnés dans les registres de baptêmes, de mariages et de décès de la paroisse de Varzo.